La Hongrie traverse en ce moment une crise du logement alors que l’on déplore l’absence d’une politique du logement coordonnée au niveau national. Dans le domaine de l’habitat l’ensemble des interventions gouvernementales de ces dernières années ont favorisé les classes moyennes ou supérieures et étaient destinés à augmenter le taux de natalité des classes moyennes et à élargir les assises du pouvoir en place. En même temps, l’accès des ménages à bas revenu aux aides au logement a été fortement réduit. Parallèlement, les plus pauvres ont été stigmatisés (criminalisation des sans-abris et utilisation de méthodes punitives lors de l’attribution des aides sociales attribuées localement). Au cours de la décennie passée 86 % des ménages occupait leur propre appartement, mais depuis la crise des crédits en devises qu’a connu le pays depuis la fin de la première décennie des années 2000, des milliers des familles ont perdu leur logement ou dépensent plus de 50% de leurs revenus pour rembourser leurs dettes. Les logements sociaux occupés constituent seulement 1,5% du parc de logements et sont de piètre qualité. Le secteur de la location privée est sous-régulé et les loyers ont augmenté en cinq ans de 50-100% dans les grandes villes. L’accès au logement est donc très difficile du fait de l’absence de solutions abordables pour des familles à bas revenu. Par ailleurs, la qualité des appartements est médiocre : dans le cas des ménages habitant dans leur propre appartement, 7% des logements sont de qualité inférieure à la norme, et plus de 500 000 enfants vivent dans logements de mauvaise qualité, tandis que l’amélioration thermique des bâtiments est subventionnée seulement dans le cas des ménages à revenus élevés.
Phenomens de précarité observe en Hongrie dans le domaine du logement
Anna Zsofia Bajomi
2019-01-01
Abstract
La Hongrie traverse en ce moment une crise du logement alors que l’on déplore l’absence d’une politique du logement coordonnée au niveau national. Dans le domaine de l’habitat l’ensemble des interventions gouvernementales de ces dernières années ont favorisé les classes moyennes ou supérieures et étaient destinés à augmenter le taux de natalité des classes moyennes et à élargir les assises du pouvoir en place. En même temps, l’accès des ménages à bas revenu aux aides au logement a été fortement réduit. Parallèlement, les plus pauvres ont été stigmatisés (criminalisation des sans-abris et utilisation de méthodes punitives lors de l’attribution des aides sociales attribuées localement). Au cours de la décennie passée 86 % des ménages occupait leur propre appartement, mais depuis la crise des crédits en devises qu’a connu le pays depuis la fin de la première décennie des années 2000, des milliers des familles ont perdu leur logement ou dépensent plus de 50% de leurs revenus pour rembourser leurs dettes. Les logements sociaux occupés constituent seulement 1,5% du parc de logements et sont de piètre qualité. Le secteur de la location privée est sous-régulé et les loyers ont augmenté en cinq ans de 50-100% dans les grandes villes. L’accès au logement est donc très difficile du fait de l’absence de solutions abordables pour des familles à bas revenu. Par ailleurs, la qualité des appartements est médiocre : dans le cas des ménages habitant dans leur propre appartement, 7% des logements sont de qualité inférieure à la norme, et plus de 500 000 enfants vivent dans logements de mauvaise qualité, tandis que l’amélioration thermique des bâtiments est subventionnée seulement dans le cas des ménages à revenus élevés.I documenti in IRIS sono protetti da copyright e tutti i diritti sono riservati, salvo diversa indicazione.