Participation et partage: une connexion incertaine

Dans le domaine des transformations urbaines, on parle depuis longtemps de participation et il est désormais possible de compter sur l’étude d’une certaine variété de processus et sur la capitalisation de divers éléments d’apprentissage. Ce patrimoine peut certainement contribuer à un regard averti sur les différentes déclinaisons que le partage semble revêtir aujourd’hui. Quel genre de connexion existe-t-il entre participation et partage ? S’agit-il de domaines distincts ou voisins ? S’agit-il d’orientations qui s’excluent réciproquement, qui prévalent à des moments précis ou bien sont-elles présentes au même moment ? Ce travail propose une réflexion autour des liens existant entre expériences de participation et pratiques de partage en partant du fait que, si elle est considérée en tant qu’action d’une matrice fondamentalement institutionnelle, la participation est aujourd’hui soutenue par des initiatives qui concernent plus directement des formes d’activation spontanée, ne passant aucunement par le biais de la société civile dans l’(auto)production de biens et de services, à l’intérieur comme en dehors de la ville.