La présente étude se situe dans le domaine textile, et aborde la manière dont les flux migratoires et les circulations de marchandises influencent les pratiques, (techniques, outils, usages), les iconographies (pattern, motif, symbole) et dès lors les identités culturelles de certains territoires. L’attention sera ainsi portée aux interprétations contemporaines de ces phénomènes dits transculturels dans le domaine de l’art et du design. La constitution de certains textiles, en particulier ici du Batik, offre une multiplicité de significations et par conséquent de nombreuses interprétations liées à l’histoire de la migration, de la colonisation et de l’industrialisation. Le Batik renvoie en effet aux flux migratoires entre l’Asie, l’Afrique et l’Europe ainsi qu’aux anciennes routes coloniales et marchandes. Ce textile est dérivé d’une technique de teinture artisanale (Wax printing : impression à la cire) originaire de l’ile de Java en Indonésie, qui fut industrialisée au XIXe siècle par des marchands néerlandais. L’industrialisation connu un échec commercial sur le territoire indonésien, les hollandais furent donc contraints de proposer cette variante industrielle dans leurs colonies africaines. En particulier dans le golfe de Guinée, le Batik connu un énorme succès et s’est répandu au cours du temps sur le continent pour devenir symbole même de la culture africaine et le signe visuel qui vient naturellement s’associer à l’identité de l’Afrique. A partir de ce matériel, plusieurs artistes et designers ont exploré l’espace qui se crée entre la dimension historique, politique et culturelle de ce type de tissu et la valeur esthétique de leurs interprétations. Avec ces prémisses, l’étude tentera premièrement de recueillir et d’analyser des données relatives à l’histoire du Batik ; pour ensuite identifier et catégoriser les interprétations et conceptualisations contemporaines. Il sera traité des problématiques comme par exemple : Quelles sont les conséquences des flux migratoires sur l’identité territoriale locale à l’heure des discours postcoloniaux ? Quels types de médiations sont générés par l’art et le design ? Que peuvent renfermer en eux certains objets textiles et en particulier le Batik ? Quel regard porter sur la mode du batik africain et sur son appropriation dans le monde de l’art et de la mode occidentale ? L’étude se concentrera ainsi sur des actes interprétatifs qui non seulement véhiculent différentes compréhensions, mais supposent dans certains cas des paradigmes multidisciplinaires et multiculturelles dans le champ de l’art et du design de mode.

Textile, un métissage de cultures : Art et mode pour la valorisation de processus transculturels

DECKER, LUCIE
2016-01-01

Abstract

La présente étude se situe dans le domaine textile, et aborde la manière dont les flux migratoires et les circulations de marchandises influencent les pratiques, (techniques, outils, usages), les iconographies (pattern, motif, symbole) et dès lors les identités culturelles de certains territoires. L’attention sera ainsi portée aux interprétations contemporaines de ces phénomènes dits transculturels dans le domaine de l’art et du design. La constitution de certains textiles, en particulier ici du Batik, offre une multiplicité de significations et par conséquent de nombreuses interprétations liées à l’histoire de la migration, de la colonisation et de l’industrialisation. Le Batik renvoie en effet aux flux migratoires entre l’Asie, l’Afrique et l’Europe ainsi qu’aux anciennes routes coloniales et marchandes. Ce textile est dérivé d’une technique de teinture artisanale (Wax printing : impression à la cire) originaire de l’ile de Java en Indonésie, qui fut industrialisée au XIXe siècle par des marchands néerlandais. L’industrialisation connu un échec commercial sur le territoire indonésien, les hollandais furent donc contraints de proposer cette variante industrielle dans leurs colonies africaines. En particulier dans le golfe de Guinée, le Batik connu un énorme succès et s’est répandu au cours du temps sur le continent pour devenir symbole même de la culture africaine et le signe visuel qui vient naturellement s’associer à l’identité de l’Afrique. A partir de ce matériel, plusieurs artistes et designers ont exploré l’espace qui se crée entre la dimension historique, politique et culturelle de ce type de tissu et la valeur esthétique de leurs interprétations. Avec ces prémisses, l’étude tentera premièrement de recueillir et d’analyser des données relatives à l’histoire du Batik ; pour ensuite identifier et catégoriser les interprétations et conceptualisations contemporaines. Il sera traité des problématiques comme par exemple : Quelles sont les conséquences des flux migratoires sur l’identité territoriale locale à l’heure des discours postcoloniaux ? Quels types de médiations sont générés par l’art et le design ? Que peuvent renfermer en eux certains objets textiles et en particulier le Batik ? Quel regard porter sur la mode du batik africain et sur son appropriation dans le monde de l’art et de la mode occidentale ? L’étude se concentrera ainsi sur des actes interprétatifs qui non seulement véhiculent différentes compréhensions, mais supposent dans certains cas des paradigmes multidisciplinaires et multiculturelles dans le champ de l’art et du design de mode.
2016
Mode et Frontières
Transculturale, Technique, Territoirs, Identités
File in questo prodotto:
Non ci sono file associati a questo prodotto.

I documenti in IRIS sono protetti da copyright e tutti i diritti sono riservati, salvo diversa indicazione.

Utilizza questo identificativo per citare o creare un link a questo documento: https://hdl.handle.net/11311/986534
Citazioni
  • ???jsp.display-item.citation.pmc??? ND
  • Scopus ND
  • ???jsp.display-item.citation.isi??? ND
social impact