Les voûtes à caissons en pierre de taille de la Renaissance – à partir de la chapelle d’Anet - ne correspondent pas nécessairement à une figure constructive, à une série d’arcs – nervures qui portent des cloisons. De plus, le caisson est couramment conçu comme ornement. Il en est de même avec les caissons en briques. Les caissons du porche et des chapelles de Saint André de Mantoue – achevés entre 1490 et le début du XVIème siècle – ne sont pas visibles à l’extrados, mais l’observation rapprochée et les dimensions fait penser plutôt à des arcs rajoutés à l’intrados d’une voûte en berceau massive. Il existe néanmoins des alternatives, où le caisson permet de réaliser une voûte légère, où les arcs seuls atteignent le maximum d’épaisseur. C’est le cas du cloître de Sant’Abbondio à Crémone, un bâtiment problématique dont la recherche documentaire a réussi à dater les premières phases du chantier, de 1500 à 1526, mais n’a pas pu établir une correspondance univoque avec bâti existant, surtout pour la galerie supérieure du côté Ouest. Celle- ci présente un entablement – dont l’architrave est une plate bande en brique armée – porté alternativement par un pilastre et par un colonne en briques aussi, un solution qui rappellerait le célèbre cloître de Sainte Marie de la Paix à Rome ( Bramante, 1500 – 1504). L’architrave sert de naissance à une voûte en berceau à caissons, dont les arcs diaphragmes correspondent à trois têtes de briques ( à Crémone environ 40 cm.) et les fonds à une seule tête. Aux reins des arcs, pendant les récent travaux de restauration, on a découvert les traces d’un chaînage longitudinal en bois. Le passage, après 1576, des Humiliés ( un ordre local) aux Théatins correspond à des transformations profondes. En 1605 on érige un nouvel escalier, à la tête de la galerie , les ouvertures sont fermées pour y abriter la bibliothèque. Ce choix pourrait aussi servir à donner à la voute une assise plus solide. L’effective construction des partitions parallèles aux naissances, qui évoquent les systèmes de raidissement des voûtes légères de briques posées de champ du XVIIIème siècle reste è éclaircir, par la thermographie. Les autres deux côtés du cloître sont couverts par des berceaux surbaissés à lunettes, dont la naissance correspond à l’intrados de la platebande. Il s’agit de l’adaptation d’une construction préexistante, qui a comporté la fermeture des arcs qui correspondaient aux lunettes. Il est évident que la voûte à caissons fait partie de ces voûte légères, véritables châssis d’arc cloisonnés qui foisonnent dans la plaine du Po à partir de 1570, et, après avoir imité, grâce au stuc, les planchers à caissons, exhibent, au XVIIème siècle, leur construction réelle et caractériseront entre autre le baroque piémontais. Inscrire dans cette généalogie la voûte de Sant’Abbondio, vers 1516 ou à la fin du siècle, peut déterminer une variation significative dans la géographie et l’histoire de ces voûtes, surtout si on y ajoute la platebande en brique armée par des barres de fer, un parti constructif dont les exemples plus anciens remontent à la fin du XVème siècle, et qui est mûre, comment vient de le démontrer la recherche, avec le début de la reconstruction de la cathédrale de Mantoue par Jules Romain (1545). La question peut être résolue seulement par l’observation stratigraphique, et par les techniques de diagnostic non destructives, directement par la construction, mais aussi étoffée par les comparaisons cronotypologiques, avec d’autres cas dans la même région ( la basilique de Sainte Barba à Mantoue, p.e.). Une fois de plus c’est à l’histoire de la construction de dépasser les limites que l’histoire de l’architecture traditionnelle ne peut pas franchir.

Les voûtes à caissons en briques au XVIème siècle dans l’Italie du Nord : image et structure

GRIMOLDI, ALBERTO
2016-01-01

Abstract

Les voûtes à caissons en pierre de taille de la Renaissance – à partir de la chapelle d’Anet - ne correspondent pas nécessairement à une figure constructive, à une série d’arcs – nervures qui portent des cloisons. De plus, le caisson est couramment conçu comme ornement. Il en est de même avec les caissons en briques. Les caissons du porche et des chapelles de Saint André de Mantoue – achevés entre 1490 et le début du XVIème siècle – ne sont pas visibles à l’extrados, mais l’observation rapprochée et les dimensions fait penser plutôt à des arcs rajoutés à l’intrados d’une voûte en berceau massive. Il existe néanmoins des alternatives, où le caisson permet de réaliser une voûte légère, où les arcs seuls atteignent le maximum d’épaisseur. C’est le cas du cloître de Sant’Abbondio à Crémone, un bâtiment problématique dont la recherche documentaire a réussi à dater les premières phases du chantier, de 1500 à 1526, mais n’a pas pu établir une correspondance univoque avec bâti existant, surtout pour la galerie supérieure du côté Ouest. Celle- ci présente un entablement – dont l’architrave est une plate bande en brique armée – porté alternativement par un pilastre et par un colonne en briques aussi, un solution qui rappellerait le célèbre cloître de Sainte Marie de la Paix à Rome ( Bramante, 1500 – 1504). L’architrave sert de naissance à une voûte en berceau à caissons, dont les arcs diaphragmes correspondent à trois têtes de briques ( à Crémone environ 40 cm.) et les fonds à une seule tête. Aux reins des arcs, pendant les récent travaux de restauration, on a découvert les traces d’un chaînage longitudinal en bois. Le passage, après 1576, des Humiliés ( un ordre local) aux Théatins correspond à des transformations profondes. En 1605 on érige un nouvel escalier, à la tête de la galerie , les ouvertures sont fermées pour y abriter la bibliothèque. Ce choix pourrait aussi servir à donner à la voute une assise plus solide. L’effective construction des partitions parallèles aux naissances, qui évoquent les systèmes de raidissement des voûtes légères de briques posées de champ du XVIIIème siècle reste è éclaircir, par la thermographie. Les autres deux côtés du cloître sont couverts par des berceaux surbaissés à lunettes, dont la naissance correspond à l’intrados de la platebande. Il s’agit de l’adaptation d’une construction préexistante, qui a comporté la fermeture des arcs qui correspondaient aux lunettes. Il est évident que la voûte à caissons fait partie de ces voûte légères, véritables châssis d’arc cloisonnés qui foisonnent dans la plaine du Po à partir de 1570, et, après avoir imité, grâce au stuc, les planchers à caissons, exhibent, au XVIIème siècle, leur construction réelle et caractériseront entre autre le baroque piémontais. Inscrire dans cette généalogie la voûte de Sant’Abbondio, vers 1516 ou à la fin du siècle, peut déterminer une variation significative dans la géographie et l’histoire de ces voûtes, surtout si on y ajoute la platebande en brique armée par des barres de fer, un parti constructif dont les exemples plus anciens remontent à la fin du XVème siècle, et qui est mûre, comment vient de le démontrer la recherche, avec le début de la reconstruction de la cathédrale de Mantoue par Jules Romain (1545). La question peut être résolue seulement par l’observation stratigraphique, et par les techniques de diagnostic non destructives, directement par la construction, mais aussi étoffée par les comparaisons cronotypologiques, avec d’autres cas dans la même région ( la basilique de Sainte Barba à Mantoue, p.e.). Une fois de plus c’est à l’histoire de la construction de dépasser les limites que l’histoire de l’architecture traditionnelle ne peut pas franchir.
2016
Le temps de la construction
9782708410053
brique – voûte – Renaissance –plate bande – figure constructive.
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